Pendant longtemps, les organisations ont géré leur sécurité comme deux domaines distincts.

La sécurité physique assurait le contrôle des accès, la vidéosurveillance et la présence humaine sur site.
La cybersécurité, quant à elle, protégeait les réseaux, les identités numériques et les systèmes d’information.

Ce modèle a fonctionné tant que ces mondes n’interagissaient pas.
Aujourd’hui, ce cloisonnement n’est plus viable : les bâtiments sont digitalisés, les équipements sont connectés, et chaque élément autrefois purement physique — badge, serrure, caméra — peut servir de vecteur numérique.

Ce qui est tangible peut désormais permettre une attaque cyber.

 

La réglementation officialise cette convergence

La directive européenne NIS2, applicable à partir de 2024, impose explicitement la mise en place de mesures techniques, organisationnelles et physiques pour garantir la sécurité des systèmes d’information [1].
L’ANSSI confirme dans son rapport d’activité 2024 que la protection des données implique également la protection des infrastructures physiques qui les hébergent [2].

Ce n’est plus une recommandation : c’est une obligation réglementaire.

Un exemple concret l’illustre parfaitement.
Le cabinet Carinel, expert en sûreté, rappelle qu’en août 2023 :

Un incendie dans un datacenter Proximus en Belgique a rendu les numéros d’urgence (112, 101, 100) injoignables pendant près de 30 minutes [4].

Un incident physique a généré un impact cyber et sociétal majeur.

 

Un décalage persistant dans les investissements

Malgré cette réalité, les investissements restent déséquilibrés.

Selon IT Social, en 2024 :

47 % des professionnels de l’IT ont priorisé le déploiement d’outils de cybersécurité,
contre 27 % des professionnels de la sécurité et de la sûreté [5].

Autrement dit :
nous sécurisons massivement les réseaux, mais pas forcément les accès qui peuvent les exposer.

Un badge non désactivé ou une caméra IP mal configurée peut compromettre des millions d’euros d’investissements cyber. Le maillon faible ne se situe plus uniquement dans le système d’information, mais également dans l’infrastructure physique.

 

Les systèmes physiques deviennent des terminaux réseau

La transformation du contrôle d’accès en est l’exemple le plus significatif.

Selon InformatiqueNews, basé sur le rapport HID PACS 2025, 69 % des décideurs en Europe prévoient de remplacer les badges par un accès mobile via smartphone [3].

Le smartphone devient alors simultanément :

  • un moyen d’accès aux bâtiments,
  • un identifiant numérique professionnel,
  • un terminal connecté au réseau.

La question n’est plus de savoir qui “possède un badge”, mais qui détient un accès aux systèmes critiques via un terminal réseau.

À ce stade, le contrôle d’accès relève autant de la sûreté que de la cybersécurité.

 

EVA : la sécurité unifiée, pensée pour la convergence des risques en France et en Europe

Chez Ozion Security, la convergence entre sûreté opérationnelle et cybersécurité n’est pas une évolution subie : c’est une orientation stratégique assumée depuis plusieurs années. Conçue et développée en France, EVA intègre dès son architecture les exigences réglementaires et techniques qui encadrent aujourd’hui la sécurité des organisations publiques et privées.

Son approche “cyber-by-design” associe sécurité physique, intégrité des données et conformité aux référentiels majeurs du marché français et européen : NIS2, ISO 27001, RGPD, ainsi que les politiques nationales de sécurité des systèmes d’information (PSSI). Cette conception souveraine garantit une exploitation des données strictement localisée sur le territoire, tout en répondant aux standards de fiabilité et de traçabilité exigés par les acteurs critiques.

EVA ne se contente pas d’être conforme : elle anticipe. Nos équipes travaillent continuellement à intégrer les nouvelles directives européennes et à renforcer la cohérence entre sécurité terrain et cybersécurité, afin d’offrir aux entreprises françaises une vision unifiée de leur dispositif de protection.

Ancrée en France, pensée pour l’Europe, EVA incarne une sécurité moderne, souveraine et responsable — où la convergence des risques devient un levier de maîtrise et de performance.

 

Conclusion

La convergence entre sécurité physique et cybersécurité n’est ni une tendance ni une hypothèse.
C’est déjà la réalité opérationnelle des organisations modernes.

  • Les systèmes physiques sont désormais connectés.
  • Les attaques exploitent simultanément le terrain et le réseau.
  • La réglementation exige une gouvernance intégrée.

Les attaquants pensent de manière convergente.
Les organisations doivent défendre de manière convergente.

 

Contact

Nous vous invitons à nous contacter via le formulaire ci-dessous afin d’échanger sur la mise en place d’un dispositif de sécurité convergent adapté à votre organisation.

 

Sources

[1] Directive européenne NIS2 — Article 21
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32022L2555

[2] ANSSI — Rapport d’activité 2024
https://cyber.gouv.fr/actualites/lanssi-publie-son-rapport-dactivite-2024

[3] InformatiqueNews — Rapport HID PACS 2025 : 69 % des décideurs misent sur l’accès mobile
https://www.informatiquenews.fr/rapport-hid-pacs-2025-69-des-decideurs-misent-sur-lacces-mobile-107076

[4] Carinel — NIS2 : Pourquoi votre RSSI a besoin de votre directeur sûreté (et vice-versa)
https://www.carinel.com/post/nis2-securite-physique-cybersecurite-convergence

[5] IT Social — La cybersécurité et la sécurité physique sont intimement liées
https://itsocial.fr/cybersecurite/cybersecurite-articles/la-cybersecurite-et-la-securite-physique-sont-intimement-liees